Et si nos KPI nous rendaient aveugles ?
- malikkairouani
- 21 mai
- 2 min de lecture

Rester collé aux indicateurs de performance… ou voir plus loin ?
Les indicateurs défilent sur nos écrans, nous rassurent, nous orientent. Mais à force de les fixer, ne risquons-nous pas de perdre de vue l’essentiel ?
Pour beaucoup, c’est devenu une routine de gestion : les yeux rivés sur les KPI, les mains sur les dashboards… et l’essentiel qui s’échappe. Parfois, c’est même pire : les indicateurs deviennent un bandeau invisible, nous coupant du terrain, nous isolant de ce qui se joue réellement.
Les angles morts d’une lecture trop étroite
Quand le pilotage devient une obsession chiffrée, certaines réalités passent sous le radar :
Le climat social : Des tensions invisibles dans les graphiques.
L’engagement des équipes : Difficilement quantifiable, mais essentiel pour avancer.
La capacité d’adaptation : Un indicateur qui ne se mesure pas en pourcentage, mais qui fait toute la différence en période de crise.
Observer un tableau de bord ne signifie pas voir l’organisation dans sa globalité. À force de s’appuyer sur des chiffres, on peut passer à côté de signaux faibles, de résistances informelles, de potentiels inexploités.
Dans certains cas, ce pilotage devient un véritable « management à l’aveugle » : les dirigeants avancent, les yeux bandés par les données, incapables de percevoir les signaux faibles qui s’agitent pourtant autour d’eux.
Pour sortir de cette gestion aveugle, il devient crucial de repenser le pilotage.
Pour éviter ces angles morts : un pilotage augmenté
Pour capter l’invisible, le pilotage doit s’enrichir d’un regard plus large, porté par l’intelligence collective :
Aller sur le terrain, écouter les ressentis.
Détecter les dynamiques humaines.
Capter les signaux faibles lors des échanges informels.
Parce qu’au fond, les KPI ne sont que le reflet du passé. Pour anticiper, il faut capter ce qui n’est pas (encore) visible.
Conclusion : Lever les yeux des écrans, regarder l’horizon
Piloter par les indicateurs, c’est essentiel. Mais piloter par le sens, l’engagement et l’écoute, c’est ce qui permet de voir plus loin. Mieux encore, c’est ce qui permet de ne plus avancer les yeux bandés.